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" La lecture terminée, on se dit que l’auteur ne pouvait pas mieux procéder pour évoquer l’évanescence d’un monde à l’aube de son anéantissement. Ou comment une fantaisie romantique, qui met en scène, en l’an 79, les soucis sentimentaux de deux couples
pompéiens, se transforme brutalement en pure tragédie quand se produit l’éruption du Vésuve." Le Monde

" Dessiné comme un carnet de croquis au crayon et au feutre, ce livre rend la catastrophe à travers un drame intime. De manière romanesque, il nous révèle l’identité d’un couple figé sous la cendre. " Le Soir

" Santoro par les nues ardentes de l’imagination, délimite d’un trait ces corps. Il les forme, les anime, les fait surgir lui aussi par l’apposition sur une surface d’une terre brûlée. Elle est ici sépia par sa variante minérale, brune comme du sang séché ou une calcination partielle. Elle rend visible la sismographie d’une main animée par un souffle ardent, se fait la trace chaleureuse d’une vitalité dévoilée dans et par ses mouvements." du9.org

Pompéi
Santoro, Frank
Titre original : Pompeii (Etats-Unis)
Traduction de Fanny Soubiran

En l’an 79, le jeune Marcus travaille à Pompéi comme apprenti auprès du peintre Flavius qui mène une vie sentimentale mouvementée. Le Maître partage sa vie avec Alba mais fréquente également une princesse romaine dont il réalise le portrait, commande qui peut s’avérer déterminante pour sa carrière. Marcus, à la demande de Flavius, l’aide à garder cette liaison secrète. Le jeune apprenti, qui a quitté Paestum, sa ville natale, s’est installé à Pompéi avec Lucia, sa compagne, pour fonder une famille. Mais il se consacre exclusivement à son travail et Lucia s’interroge, songeant à rentrer à Paestum alors que Marcus s’y refuse.
Leur quotidien est bouleversé lorsque le Vésuve entre en éruption. Flavius, avant de s’enfuir de Pompéi, charge Marcus de protéger le portrait de la princesse à tout prix. Épuisée par leurs querelles, Lucia décide de quitter Marcus qui parvient à la retrouver avant de se mettre à l’abri avec elle dans un palais. Ces conditions dramatiques vont finalement les rapprocher.
Frank Santoro nous transporte en pleine Antiquité et, à travers une trame romanesque classique, raconte la relation apprenti/maître. En utilisant un découpage régulier en deux ou trois bandes, et différentes techniques de dessin : aquarelle, feutre, crayon, dont le trait devient parfois abstrait, il se livre également à une réflexion sur la nature même de l’illustration.

Informations
Parution le jeudi 23 janvier 2014

Format : 22x28 cm, relié
144 pages une couleur
Prix de vente : 24 euros
ISBN : 978-2-916207-94-0

Frank Santoro est né le 14 mai 1972 à Pittsburgh.
Après des études artistiques au San Francisco Art Institute, il se lance en 1992 sous le pseudonyme de Sirk dans l’auto-édition d’un magazine d’illustrations photocopiées détournant l’imagerie populaire des années 30. Dix numéros de ce magazine seront publiés entre 1992 et 1994.

Fasciné par le grand format des bandes dessinées publiées dans les pages du dimanche des quotidiens américains, Frank Santoro se lance dans un projet lui permettant d’expérimenter de nouvelles techniques de narration et de découpage des planches de bande dessinée. Il dessine Storeyville de janvier à juin 1995. Il imprime dans le Wisconsin 10 000 exemplaires de Storeyville au format des quotidiens américains, sur papier journal. Un petit nombre d’exemplaires seront vendus au cours de conventions mais la plus grande partie du tirage finira distribuée gratuitement dans des boîtes à lettres, des librairies ou encore des salles de cinéma de la région de Pittsburgh. En dépit de ces problèmes de distribution, Storeyville devient l’une des bandes dessinées de référence des années 1990.
Quelques-unes des plus grandes figures de la bande dessinée indépendante américaine auront remarqué ce brillant ouvrage, et parmi eux Chris Ware, Seth et David Mazzucchelli.

Frank Santoro délaisse ensuite la bande dessinée pendant une dizaine d’années et retourne à San Francisco en 1996 pour se consacrer à la peinture. Trois ans plus tard il déménage à New York où il travaille à la galerie Matthew Marks, puis pour le peintre Dorothea Rockburne. En 2001, il expose ses travaux à l’American Academy of Arts and Letters Invitational puis devient l’assistant du peintre italien Francesco Clemente. À partir de 2005, il renoue avec la bande dessinée et publie quelques histoires courtes. En 2007, PictureBox réédite Storeyville en reproduisant à l’identique le format de la version originale, mais sous couverture cartonnée. Il publie ensuite quelques histoires courtes publiées par PictureBox ou dans les revues Mome et Kramers Ergot. Il collabore régulièrement avec Dash Shaw sur les projets de dessins animés. Son dernier livre, Pompeii est publié en septembre 2013 chez PictureBox.
Frank Santoro vit à Pittsburgh.