Dans son troisième récit autobiographique, Li-Chin Lin questionne les notions d’appartenance à un pays et de « chez soi ». Même si elle vit en France depuis plus de vingt ans, Li-Chin doit encore faire face à la xénophobie de personnes qui ne font pas la distinction entre les différents pays asiatiques, se moquent de son accent ou véhiculent des stéréotypes racistes. Ces comportements lui donnent l’impression qu’elle n’est pas intégrée et remettent en question sa relation avec le pays dans lequel elle a pourtant passé près de la moitié de sa vie.
Li-Chin Lin a également une relation un peu compliquée avec son pays d’origine, Taïwan, où elle retourne régulièrement. Ses relations avec sa famille se sont dégradées au fil du temps et elle a l’impression d’être considérée comme un membre éloigné de la famille, pas une étrangère, mais presque. Enfin, l’appartement dans lequel elle vit à Valence, là où elle devrait se sentir en sécurité, est situé juste au-dessus d’un bar extrêmement bruyant et elle passe de longues nuits blanches qui la rendent folle. Li-Chin se sent impuissante, ignorée par la mairie et la police, sans soutien, ce qui provoque une profonde crise... Avec Goán tau, chez moi, Li-Chin tente de répondre à des questions cruciales : « quel est mon pays ? » et « où suis-je chez moi ? »
Sélection Festival Formula Bula 2021
Format : 19x26cm, broché
184 pages n&b
Prix de vente : 20 euros
ISBN : 978-2-36990-296-6
Li-Chin Lin est née à Taïwan en 1973. Après des études en histoire à Taïwan et une brève expérience professionnelle dans une société d’import-export, elle choisit de devenir illustratrice et quitte l’île pour faire des études artistiques en France à l’École Supérieure de l’Image d’Angoulême, puis à l’école d’animation La Poudrière à Valence. Elle réalise des courts métrage d’animation puis se lance dans la bande dessinée à partir de 2002 en collaborant à de nombreux fanzines et réalise en parallèle deux livres pour enfants pour un éditeur de Taïwan. Elle anime régulièrement des ateliers de bande dessinée pour collégiens. "Formose", son premier roman graphique, a reçu le Prix Littéraire des Lycéens de la Région Île-de-France en 2012. Son deuxième roman graphique, "Fudafudak" est paru en 2017 aux éditions çà et là, suivi de "Goan Tau, chez moi" en 2021.
Li-Chin vit à Valence, en France. Elle a appris à lire et à écrire le Tâi-gí (taïwanais) pendant les confinements du Covid.