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" Mêlant culpabilité et autoflagellation, l’exercice traduit avec acuité, et non sans dérision, le ressenti de ceux qui ont dû, un jour, fuir leur pays et quitter leur famille." Le Monde

Trois Heures
Neyestani, Mana
Titre original :
Traduction de Massoumeh Lahidji

Mana Neyestani est réfugié en France depuis 2011, après avoir dû s’enfuir d’Iran à cause d’un dessin, des événements qu’il a décrits dans son premier livre, Une Métamorphose Iranienne (çà et là/arte éditions, 2012). Dans Trois Heures, il raconte comment sa condition de réfugié lui pèse, condamné à ne pas pouvoir revenir dans son pays où il risque la prison à vie, tout en ne se sentant pas encore chez lui en France. Cette condition lui a été cruellement rappelée en 2017, au moment où il s’apprêtait à s’envoler pour le Canada pour présenter son dernier roman graphique et rendre visite à son frère. Bloqué à l’aéroport par la compagnie aérienne qui ne savait pas comment traiter son titre de voyage de réfugié, Mana Neyestani s’est heurté à un mur d’incompréhension.

Trois Heures détaille cette longue attente durant laquelle il ne peut que constater son impuissance et le peu d’attention accordée aux personnes dans sa position. C’est aussi l’occasion pour cet homme timide qui n’ose jamais élever la voix ou défendre ses intérêts de se livrer à un exercice d’introspection.

Un récit poignant, parfois drôle et tout le temps honnête, sur un homme forcé à l’exil mais dont le pays d’accueil le traite encore trop souvent comme un intrus.

Une coédition çà et là / ARTE Éditions

Informations
Parution le jeudi 8 octobre 2020

Format : 17x24cm, broché
128 pages, n&b et couleurs
Prix de vente : 16 euros
ISBN : 978-2-36990-283-6

Né à Téhéran en 1973, Mana Neyestani a une formation d’architecte, mais il a commencé sa carrière en 1990 en tant que dessinateur et illustrateur pour de nombreux magazines culturels, littéraires, économiques et politiques. Il devient illustrateur de presse à la faveur de la montée en puissance des journaux réformateurs iraniens en 1999.
 En 2000, il publie son premier livre en Iran, "Kaaboos" (Cauchemar), qui sera suivi de "Ghost House" (2001) et "M. Ka’s Love Puzzle" (2004). Catalogué comme dessinateur politique, Neyestani est ensuite contraint de faire des illustrations pour enfants. Celle qu’il a faite en 2006 a conduit à son emprisonnement et à sa fuite du pays. Entre 2007 et 2010, il vit en exil en Malaisie, en faisant des illustrations pour des sites dissidents iraniens dans le monde entier. Dans la foulée de l’élection frauduleuse de 2009, son travail est devenu une icône de la défiance du peuple iranien. En 2012, il publie en France le récit de son emprisonnement et de sa fuite d’Iran, "Une Métamorphose Iranienne" (coédition çà et là / Arte). Il publie ensuite en 2013 un recueil de dessins de presse, "Tout va Bien !", puis en 2015 son "Petit manuel du parfait réfugié politique" (çà et là / Arte).

Mana Neyestani a remporté de nombreux prix iraniens et internationaux, dont le Prix du Courage 2010 du CRNI (Cartoonists Rights Network International ). Membre de l’association Cartooning for Peace, il a reçu le Prix international du dessin de presse, le 3 mai 2012, des mains de Kofi Annan et le Prix Alsacien de l’engagement démocratique en 2015.
Mana Neyestani est réfugié politique en France depuis 2011 et vit à Paris avec sa femme.