« Les errances de la quarantaine crayonnante, avec lucidité et une cruauté douce. Une plongée dans la procréation pour un père de famille artiste qui ne sait plus à quel saint se vouer quand ceux de sa femme commencent à tomber... Une bd remarquable » Radio Nova
Ville Ranta a 35 ans en 2013, il s’est séparé de sa femme, celle-ci a conservé la garde de leurs deux enfants et va déménager dans une autre ville. La nouvelle compagne de Ville, Rebekka, tombe enceinte alors que Ville avait décidé peu de temps auparavant de ne plus avoir d’enfants, suite à une résidence d’auteur à Matera, petite ville italienne surnommée la Jérusalem du Pauvre. Au fur et à mesure que la grossesse avance, la relations entre Ville et Rebekka se dégrade, Ville s’isole de plus en plus, à la fois attristé par le fait de ne plus vivre avec ses enfants et anxieux à l’idée de mener de front son métier d’artiste et la garde d’un nouveau bébé. La Jérusalem du pauvre est un roman graphique autobiographique contemplatif, dans lequel un rôle central est accordé à la narration improvisée, aux associations d’idées, et qui mélange allègrement les considérations terre à terre avec des envolées lyriques.
« La Jérusalem du pauvre n’est pas un livre sur des secrets d’alcôve, ni un récit érotique, excitant ou encore l’histoire de notre époque. C’est une série de questions que je pose à la vie : pourquoi le génie est-il si difficile à trouver alors que la médiocrité et les hypermarchés sont absolument partout ? Pourquoi est-ce que je vieillis si vite ? Et surtout : pourquoi est-ce que je continue à faire des enfants ? » Ville Ranta
Format : 15x21 cm, broché
228 pages n&b
Prix de vente : 20 euros
ISBN : 978-2-36990-213-3
Ville Ranta est né en 1978 à Oulu en Finlande. Après des études littéraires à l’université d’Helsinki, il crée en 2000 une société d’édition indépendante, Asema, qui publiera notamment des ouvrages de Kati Kovacs et Jyrki Heikkinen. Il sort en 2003 son premier roman graphique, Sade (La Pluie) et en 2005, il collabore avec Lewis Trondheim pour la réalisation de l’album Celebritiz. Ville Ranta a depuis publié de nombreuses autres bandes dessinées dont Papa est un peu fatigué, L’Exilé du Kalevala, Sept Saisons, La Jérusalem du Pauvre et Comment le roi a perdu la tête chez çà et là. Il est également dessinateur de presse, notamment pour le magazine Kirkko & Kaupunki et collabore régulièrement avec le plus grand quotidien finlandais, Helsingin Sanomat. En 2006, il a réalisé pour un magazine finlandais une bande dessinée mettant en scène Mahomet qui a provoqué un scandale et le licenciement du rédacteur en chef du magazine.
Ville Ranta a reçu le Grand Prix du festival de Kemi 2006 et est lauréat 2014 du prestigieux Prix Finlande remis chaque année par le Ministère de la Culture à sept personnalités artistiques. Il vit à Oulu avec sa famille.